MISSION AU TEMPLE DE  TÔD[1]

Le temple de Tôd est situé à 30 km au sud de Louqsor. Comme le temple de Médamoud, il est dédié au dieu Montou .Fernand Bisson de la Roque ouvre ce nouveau chantier en 1933. Au cours des siècles, le village s’est installé au milieu de ce qui subsistait de l’édifice ;  il fallut donc exproprier. En 1933, Etienne DRIOTON est appelé par l’Institut Français d’Archéologie Orientale pour relever les inscriptions hiéroglyphiques. Ici encore ses travaux se révèlent très importants pour reconstituer l’histoire du monument.

Le 8 février 1936, Etienne DRIOTON était arrivé depuis quelques jours lorsque les archéologues découvrent sous une dalle, quatre coffres au nom d’Amenemhat II. Ils contenaient des lingots d’or et d’argent, cent cinquante-quatre coupes en argent plus une en or à décor de type égéen, des amulettes, des éléments de colliers et des cylindres à inscriptions cunéiformes en lapis lazuli[2]. Quelques mois plus tard Etienne DRIOTON sera nommé Directeur Service des Antiquités d’Egypte, au Caire. A ce titre, il proposera à l’approbation du gouvernement égyptien la liste des antiquités qui seront attribuées au musée du Louvre dans le cadre du partage des fouilles. Il suggère que soient conservées en Egypte les œuvres les plus significatives ou absentes dans les collections.

Jacques Vandier, beaucoup plus tard, évoquera la personnalité du Chanoine tout en relatant ces moments privilégiés « Jamais nous ne pourrons oublier cette vie commune, son enthousiasme sur le chantier, lorsque fut découvert le trésor, sa complaisance qui le poussait à s’acquitter des plus humbles besognes matérielles, ni ces soirées au cours desquelles tous les membres de la mission, réunis autour d’une lampe, étudiaient les trouvailles, enfilaient des perles, inventoriaient les objets, tout en commentant les problèmes posés par la fouille. Etienne Drioton savait élever la conversation, mais c’était lui encore qui savait apporter, par des propos aimables, une certaine détente dans la vie sévère que nous menions. On retrouvait, là encore, son admirable équilibre qui faisait sa force… »[3]

                                                                                              Michèle JURET

[1] -M. Juret, Etienne Drioton, l’Egypte, une passion, éd. G. Louis, Haroué 2017, p. 50-52

[2] F. Bisson de la Roque, G. Conteneau, F. Chapoutier, Le trésor de Tôd, IFAO, Le Caire 1953

[3] J. Vandier « Le chanoine Etienne Drioton », RdE 13, Paris 1961, p. 17

 Tod l angle tresor

 Fouilles au temple de Tôd,

 l'angle où fut trouvé le trésor

(archives Montgeron).

                

Tod vue du chantier.

Tôd vu du chantier.

Date de dernière mise à jour : 24/08/2021