SES ETUDES SUR LES INSCRIPTIONS DES SCARABEES

 

Etudes sur les inscriptions des Scarabées

Les résultats de ses recherches sur la cryptographie permettent à Étienne Drioton d’aborder la traduction de certaines inscriptions gravées sur le plat des scarabées, restées mystérieuses jusqu’alors. En 1957, dans son projet d’enseignement au Collège de France il propose de traiter ce sujet. En effet, depuis son retour en France, entre autres travaux il établit un fichier des nombreux exemplaires qu’il a pu observer ; énorme et minutieux travail de classement, d’analyse, de comparaison et de décryptage. L’intérêt qu’il porte à ces amulettes est bien antérieur à son retour en France. Plusieurs publications en témoignent.

Sur ces petites amulettes peuvent être inscrits le nom et le titre du propriétaire, celui d’un roi, des emblèmes, des formules exprimant des vertus morales ou bien encore de courtes sentences à connotation politico-religieuse. D’autres encore, souvent rédigées en écriture cryptographique, proposent à la lecture des maximes religieuses exprimant les croyances personnelles, l’amour du Dieu ou des dieux.

Leur traduction se révèle extrêmement précieuse car elles éclairent la connaissance sur la religion égyptienne non inscrite sur les monuments. Le savant y retrouve des formules dédiées à une divinité nommément désignée « Amon est ma protection » « Ptah aime tous ceux qui l’aiment », mais aussi des formules dédiées à Dieu sans utilisation du pluriel et sans qu’aucun nom soit précisé : « Ce qui n’existe pas encore est dans la main de Dieu », « Dieu est la protection de ma vie ». Ceci pour Étienne Drioton ouvre des voies nouvelles, lui permet d’évoquer une certaine forme de monothéisme dans la religion égyptienne…

Michèle Juret 

(Extrait de « Etienne Drioton, l’Égypte, une passion » p. 199.)

Date de dernière mise à jour : 30/03/2020