COUVERTURE DE MOMIE AU NOM DE HORIOU

       Epoque ptolémaïque (de 332 à 30 av. J.-C.)

Toile stuquée et pigments.  H. 118 cm.         Inv.  2009.1

Acquisition sur les fonds du legs Josèphe Jacquiot    

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Cette grande couverture de momie est constituée de plusieurs épaisseurs de toile agglomérée stuquée et peinte. Le répertoire iconographique est réparti en onze registres disposés verticalement sous le large collier. Ils sont limités, au centre et sur les côtés, par trois colonnes hiéroglyphiques qui donnent le nom du défunt, sa filiation ainsi que des formules de souhaits « Horiou, fils de Toutmen, né de Tasheret Pa Bik, puisses tu reposer en paix dans ta sépulture d’éternité et dans ton mausolée d’éternité… »

 

La partie supérieure est bordée d’un liseré. Un large collier gorgerin couvre la poitrine. Il est constitué de sept rangs à décors de motifs rouges et verts alternés sur fond ocre, évoquant des incrustations de pierres dures ou de pâtes de verre. Il enserre un pectoral en forme de naos posé sur une fleur de lotus.  La triade osirienne y est représentée. Isis et Osiris encadrent le dieu fils Horus. Les divinités, momiformes, sont assises et tournées vers la droite

Paraissent ensuite, occupant des vignettes séparées par une inscription hiéroglyphique verticale et des bandes horizontales ouvragées, plusieurs divinités le plus souvent orientées vers le centre et se faisant face en miroir. On y retrouve notamment :

Khépri le soleil levant sous la forme d’un scarabée ailé surmonté du disque solaire, symbole de renaissance. Le défunt suivra le soleil dans sa course, il renaîtra chaque matin en même temps que Khépri.  

La déesse Maât est coiffée du disque solaire dans lequel on reconnait son symbole, la plume d’autruche. Déesse de la justice, de la vérité et de l’ordre social, elle se tient debout ailes déployées devant Horus sous sa forme hiéracocéphale. Le dieu, assis sur un lotus, tient  le sceptre ouas. Il est coiffé des couronnes de la Basse et de la Haute Egypte. Il est le maître des deux terres.

Oupouaout à tête de canidé, « celui qui ouvre les chemins », est figuré quatre fois, deux par deux et tenant le sceptre ouas.

Les enfants d’Horus, sont les protecteurs des viscères, Amset à tête humaine, Hapy à tête de babouin,  Douamoutef à tête de chien et  Quebehsenouf à tête de faucon.

Le naos d’Osiris, dieu des morts et de la renaissance, vogue dans la barque Neshemet, barque de la nuit.

Nekhbet, déesse vautour protectrice de la Haute Egypte est coiffée de la couronne blanche, Ouadget déesse cobra protectrice de la Basse Egypte la couronne rouge.

Une divinité debout, bras repliés à angle droit, supporte la barque solaire. On peut penser qu’il s’agit de Heh, personnification du temps et de l’espace, image de Chou dieu de l’air et de la lumière.

Les âmes de Pé et Dep sont les divinités tutélaires de la Haute et de la Basse Egypte.

Anubis, sous la forme d’un canidé couché sur le tombeau est le seigneur et gardien de la nécropole. Patron des embaumeurs, il préside à la momification.

La présence de cette riche sélection de divinités du panthéon devait protéger le défunt.

Michèle JURET

 

Bibliographie :

J.- P. Corteggiani.  L’Egypte ancienne et ses Dieux, Ed. Fayard, 2007.

Catalogue de vente :  Pierre Bergé, archéologie, Paris 17 janvier 2009.

 

 

 

 

 

 

Couverture de horiou 2

 

 

 

Couverture de momie

Date de dernière mise à jour : 25/04/2020