Les ARCHIVES d'ETIENNE DRIOTON au MUSEE de MONTGERON

       Josèphe Jacquiot est décédée le 2 août 1995. Elle léguait entre autres biens à la Ville de Montgeron, pour le Musée qu’elle avait créé les précieuses archives de son cousin l’éminent égyptologue Etienne Drioton. C’est en 1997 que M. Michel Chancelier, alors Président de la Société d’Histoire Locale, et moi-même avons pu accéder à sa demeure, 45, rue des Plantes à Montgeron. Tandis que M. Chancelier réunissait les documents concernant J. Jacquiot et l’Histoire Locale, je me suis attachée patiemment à retrouver tout ce qui concernait l’œuvre scientifique et le souvenir d’E. Drioton. Certains dossiers étaient encore intacts mais beaucoup de documents épars, répartis dans plusieurs pièces, jonchaient le sol. La maison, inoccupée et fermée depuis le décès de J. Jacquiot avait été « visitée ».

      C’est ainsi qu’au fil des jours, une moisson d’objets et de documents remplissait plusieurs dizaines de cartons qui ont été transférés au Musée. Ils contenaient des livres, des dossiers, des cahiers, des tirés à part de publications, des études d’œuvres, des relevés épigraphiques, des plans, des notes diverses, des lettres, des photographies sur papier ou plaques de verre, divers objets personnels ou à caractère liturgique, des journaux, quelques petites boîtes contenant des trésors scientifiques, tels ces empreintes d’inscriptions ou ce fragment de tissus ayant enveloppé la momie d’un faucon sacré…

    Au musée le rangement de toute cette collecte m’est tout d’abord apparu comme une tâche insurmontable et elle l’aurait été sans les conseils avisés de Mme Sylvie Le Clech, Directrice des Archives départementales de l’Essonne, qui s’est particulièrement intéressée à la sauvegarde de ces archives. Un premier inventaire a été réalisé pour définir les grandes lignes d’un classement méthodique, défini par thèmes. Après un long travail d’identification, chaque document a trouvé sa place dans un dossier numéroté.

    Pour cet énorme travail, tandis que j’identifiais et classais les documents concernant la carrière et l’œuvre scientifique d’Etienne Drioton, j’ai été aidée par M. Alain Lanou, qui classa chronologiquement le courrier personnel, ainsi que les revues de presse. Monsieur Frédéric Pirès, durant un stage au Musée, a réalisé un premier tri des nombreuses boites de plaques photographiques. Enfin, depuis huit ans, avec l’aide de Patrick Durupt qui a bien voulu lui aussi travailler à titre bénévole, nous avons, entre autres interventions au musée, nettoyé, répertorié et rangés dans des enveloppes assurant leur conservation 3500 plaques photographiques.

    Ces plaques furent ensuite numérisées par l’égyptologue Patrice Le Guilloux, Membre de la Mission Française des Fouilles de Tanis. Les scans de ces clichés ont par la suite été transférés par la Ville au Collège de France.

Je leur adresse ici mes profonds remerciements

   Le prolongements de tout ce travail fut la publication en 2013 de la biographie « Etienne Drioton, l’Egypte, une passion » et en 2019 de l’album « Etienne Drioton et l’Egypte »

    En 2019 l’exposition présentée par la Ville de Montgeron « Etienne Drioton un égyptologue au fil du Nil » remportait un succès mérité. Elle fut reprise à Villers les-Nancy, puis au musée de Toul en 2021 et aux Archives départementales de Meurthe et Moselle en 2022, sous l’impulsion du Cercle Scientifique Etienne Drioton de Nancy qui avait largement participé au financement de la numérisation des plaques photographiques. Je les en remercie ici vivement.

    Depuis, afin de préserver et de faciliter leur consultation, Patrick Durupt et moi-même avons nettoyé, organisés dans des pochettes spéciales conservation et rangés dans des classeurs environ 2000 clichés papier réalisés et développés par Etienne Drioton en Egypte, entre 1925 et 1936.

    L’ensemble de ce travail a été réalisé à titre bénévole, hormis la numérisation des plaques photographiques, financée par le Cercle Scientifique Etienne Drioton de Nancy, le Conseil départemental de l’Essonne et la Ville de Montgeron.

   Notre site a contribué à faire connaître d’un plus large public la carrière exceptionnelle d’Etienne Drioton et permis une visibilité du musée à l'échelon national et international. Il vient de dépasser les 31 000 visiteurs et 120 000 pages consultées.

   Michèle Juret

Archives papier

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Archives : Clichés papier